16/07/2018


Amilcar Calvetti, ce résistant ayant libéré Lavelanet, honoré durant le 14 juillet
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« Nous sommes ici pour saluer l’engagement d’Amilcar Calvetti, dit « Louis » ou « Jean Thorent », Lieutenant-Colonel F.F.I, et celle de Lavelanétiens tombé au combat » a glissé Marc Sanchez maire de Lavelanet avant que ne soit dévoilé la plaque odonyme.
 
Paul Gos Président Départemental de l'ANACR (association nationale des anciens combattants et amis de la résistance), Membre du Conseil National a rappelé : « Amilcar était leur chef à tous. Depuis de nombreuses années, de nombreux résistants avaient demandé qu’il soit honoré. Ce jour est arrivé et nous en remercions Marc Sachez et son Conseil municipal. » Et Paul Gos de conclure : « le 14 juillet fête de la République est une belle date pour mettre à l’honneur Amilcar. » Se tournant vers la famille de l’ancien résistant il glissera ému : « vous petits-enfants, arrière-petits-enfants vous pouvez être fiers de votre aïeul. »
 
«Amilcar Calvetti est né en 1914 près de Pise, dans une famille antifasciste italienne réfugiée en France en 1921. Il devient ouvrier du bâtiment et par son engagement Secrétaire des jeunesses communistes de l’Hérault. En 1930-40, il combat dans le Nord et en Lorraine. Et c’est en 1940 qu’il est fait prisonnier par les Allemands. Ayant entendu l’appel du 18 juin, il s’évade et retourne à Sète. Arrêté pour propagande communiste par la police pétainiste en décembre 1940, il est interné dans différents camps. Il en sort le 20 août 1942 et rejoint les réseaux de Résistance. En février 1943, il devient chef du maquis F.T.P de Saint-Gervais (Savoie), puis du maquis de Prémian (Hérault) en juillet 1943. Rapidement il est responsable F.T.P du Tarn et de l’Aveyron, des Pyrénées Orientales, de la Haute Garonne, et enfin, le 8 avril 1944 de l’Ariège où il fait pratiquer la « guérilla » aux différents maquis qui ont rejoint le secteur. Il réorganise le maquis de Croquié, multiplie les sabotages, les attaques (usine de Pamiers, chantiers de jeunesses, Gendarmeries, comme à Lavelanet le 3 juillet, colonnes allemandes), et les éliminations de collaborateurs et miliciens dangereux. Il structure le maquis de Vira qui, après la bataille du 9 juin, migre à Malléon, puis à Roquefixade où la compagnie est encerclée (6 et 7 juillet), perd 16 hommes, puis réussit à échapper et se déplace à Armentières.
 
Les « hommes » d’Amilcar Calvetti libèrent Lavelanet le 17 août, Pamiers le 18 et combattent à la bataille de Rimont-Castelnau-Durban les 21 et 22 août où les Allemands capitulent. Le 22 à Maury, le Lieutenant-Colonel Camille Souris « Aubert », chef départemental des F.F.I lui passe le commandement. Le 1er septembre 1944, Amilcar Calvetti devient Lieutenant-Colonnel et crée le 1er bataillon d’Ariège qui va combattre en Alsace et en Allemagne jusqu’à la victoire du 8 mai 1945. Calvetti décède en 1967 ; il est alors âgé de 53 ans. Il repose au cimetière marin Le Py à Sète.