19/03/2021
Voici 38 ans que Sylvette Saboy présidente de la commission mémoire au sein de l’association des Amis du musée du textile et du peigne en corne, interviewe, collecte afin de transmettre l’histoire et les pratiques ancestrales liées au territoire du Pays d’Olmes aux générations futures. Une vie de passion qui s’accompagne d’exigence, de rigueur.
Native de Gaillac dans le Tarn, Sylvette Saboy, née Guilhem, a obtenu son CAPES d’Histoire Géographie en 1966. En 1967, après Albi, elle est mutée au collège Victor Hugo pour quelques années. Quelques années qui se transformeront en une vie, après que Sylvette ait rencontré Pierre, lui aussi professeur au collège, et qui deviendra son mari en 1970. « À l’époque » explique-t-elle, « le collège Victor Hugo accueillait 800 élèves. En 1971, sous la mandature de Fernand Delmas, le collège Pasteur est inauguré (Victor Hugo a été inauguré en 1965). Sylvette y est mutée. Elle s’intègre au foyer Léo Lagrange à peu près a la même époque et participe bénévolement à l’organisation de fêtes : fête de 1900 avec Me et M. Aribaud, au bicentenaire de la Révolution en 1989, « une manifestation qui a connu un fort enthousiasme républicain » ; elle sera également membre de l’Office de tourisme municipal durant une dizaine d’années. Avec des élèves en classe de 5e, elle crée par ailleurs un OT de jeunes. Ces derniers émettaient des idées et les mettaient en application (ce fut le cas avec une table d’orientation à Saint-Rufine par exemple). Par le biais de l’Office de tourisme, l’enseignante rencontre des membres de l’association des Amis. Ce sera le début d’une longue aventure. Elle qui ne « connaissait rien au textile », va aux archives départementales avec Laurent Koess et Josette Escure. Avec le maire Jean Miquel, elle travaille sur la famille Bastide, sur la Résistance. Les recherches se poursuivent aux archives municipales sous la mandature de Jean-Michel Caux. Sylvette y travaillera de longues années, dépoussiérant, classant et écrivant par ailleurs un livre sur le travail des enfants (« Lavelanet et les enfants du textile », 2005 ; éditeur association des Amis du musée). Elle créée un groupe archives à destination d’élèves en classe de 3e ; l’occasion pour la professeure « de transmettre sa passion et d’ouvrir ces jeunes filles à un autre horizon. D’ailleurs, elles écriront quelques articles publiés dans la Dépêche». La fabrique personnelle de Sylvette c’est l’enregistrement des anciens du textile. Elle me confie avoir beaucoup appris auprès d’eux et notamment de Jean Canal surnommé le dernier tisserand. Ces enregistrements, comme d’autres archives récoltées par l’association sont conservés par les Amis du musée. À la retraite depuis plusieurs années, la passion pour l’histoire anime toujours Sylvette Saboy. Outre son association, elle participe activement à la Commission patrimoine extra-municipale et rappelle : « une ville ne devrait pas oublier la richesse qui l’a fait vivre. » Mémoire vive du Pays d’Olmes et des Amis du musée, Sylvette continue ses recherches afin de faire vivre un passé riche en histoire et anecdotes.
Les Amis du musée ou une histoire de conservation du patrimoine
Depuis 1983, l'association des Amis du Musée du Textile et du Peigne en Corne (AMTPC) qui a fondé le musée impulse une dynamique qui ne s'est jamais tarie. L’AMTPC participe depuis des décennies à valoriser ce patrimoine par le biais de diverses animations : création de la Marche du tisserand cathare, actions culturelles, participation durant la Fête de la Noisette, animations durant les journées du patrimoine, durant la Nuit des musées, Fête de la science, colloques universitaires, exposition temporaire sur les textiles contemporains, etc. Depuis quelques années, son président est Michel Centenero.