20/12/2019

Une page de l'histoire de Lavelanet se tourne
__________

Christian Miras officiait comme coiffeur au 20 rue Cassin, depuis plus de 40 ans à Lavelanet. Une page de l’histoire de la Ville se tourne avec son départ en retraite. Petit retour sur une vie riche en rencontres …

Un salon où l’on cause, où l’humain a toute sa place

Voici 64 ans et quelques, Christian Miras naissait au Peyrat où il vit toujours. À 14 ans, le jeune homme entrait comme apprenti coiffeur chez Marcel Costecèque dans ce salon qui deviendra plus tard le sien (André Costecèque a créé voici 80 ans ce salon, avant existait en lieu et place une quincaillerie). À l’âge de 20 ans, il part faire son service militaire à Castelsarrasin. Il travaille ensuite deux ans comme coiffeur à Mirepoix, puis sur Toulouse et Pamiers. Alors âgé de 25 ans, Alain Clanet qui avait repris le salon de Mr Costecèque vient le voir pour lui proposer de reprendre l’affaire. Christian a 25 ans et se lance.  « Le destin a fait que je suis revenu » glisse-t-il. L’homme a connu Lavelanet « avec ses hauts et ses bas ; les grèves chez Roudière, les manifs et barricades, les CRS sur le rond-point. »  Ce qui l’aura « le plus marqué » » durant ces quarante et quelques années, c’est le rugby. « Je l’ai toujours eu dans l’âme », me confie-t-il. Et de poursuivre, « j’ai joué en junior et j’ai toujours eu le stade Lavelanétien dans mon cœur. » Durant toutes ces années passées dans son salon, Christian aura toujours mis en valeur le Stade. De grands noms du rugby sont d’ailleurs clients de son salon. Vendredi 20 décembre veille de son départ en retraite, Louis Monié avec qui il a un peu joué à Mirepoix était là ; Christian Tafine aussi. En fait, de nombreux « anciens clients » – certains l’ont connu alors qu’il était apprenti ont tenu à se rendre une dernière fois chez « leur » coiffeur. Celui qui les aura accompagnés durant des décennies. Ainsi que me le disait l’un d’entre eux, « ici c’est un salon où l’on cause. » « Le dernier d’une génération » comme il se qualifie lui-même, « une institution » pour d’autres, prend sa retraite. « À l’école, j’ai appris à lire et compter. La vraie vie je l’ai apprise ici » souligne Christian. «C’est un enrichissement lorsqu’on sait capter ce qui se passe chez les personnes ».  Christian Miras ne « s’attendait pas à tous ces témoignages d’amitié qu’il a reçus ces derniers jours. J’ai passé de bons moments ici ; c’est à Lavelanet que je me suis senti le mieux » conclut-il.  Promis, Christian continuera à faire son marché à Lavelanet, l’occasion aussi de revoir tous ses amis.

Christian Miras _1_.JPG
Christian Miras _2_.JPG
Christian Miras _3_.JPG