13/10/2020
Le 18 octobre, 18h, rendez-vous avec les Journées Nationales de l'Architecture à Lavelanet
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En association avec la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, les CAUE retransmettent les conférences grand public de l’École de Chaillot, et le Pays d’art et d’histoire des Pyrénées Cathares est, pour l’occasion, partenaire de cette opération.
Dimanche 18 octobre à 18h, dans le cadre des Journées Nationales de l’Architecture, le Pays d’art et d’histoire, le CAUE et le cinéma de Lavelanet retransmettent une conférence grand public de l’Ecole de Chaillot, du cycle Notre-Dame au fil des siècles. Hardiesse et idéal (XII°-XXI° siècle). Le choix s’est porté sur l’intervention d’Isabelle Saint-Martin, historienne de l’art, directrice d’études à l’École pratique des hautes études, intitulée Notre-Dame, cathédrale du XXe siècle et symbole national.
« Une cathédrale n’est ni un tombeau ni un musée ».
Ces mots du cardinal Verdier, lors de la « Querelle des vitraux » de Notre-Dame, révèlent les rapports complexes entre l’Église et les Monuments historiques autour de l’accueil, dès les années 30, de l’art contemporain dans les édifices anciens. La cathédrale du XXe siècle s’inscrit pourtant dans l’histoire longue des relations avec les artistes tout en s’adaptant aux évolutions liturgiques issues du concile Vatican II. Récemment, c’est bien la croix dorée de Marc Couturier, lumière au milieu des ruines, qui rayonnait sur les spectaculaires photographies qui ont fait le tour du monde.
Le retentissement du drame de l’incendie eut des échos bien au-delà du cercle confessionnel. Déjà sauvée par le mouvement patrimonial de 1830, Notre-Dame s’est imposée plus que jamais comme symbole national au XXe siècle. Des obsèques présidentielles au glas sonné lors des attentats de 2015, elle est le lieu du recueillement de la Nation par-delà la diversité des croyances et des convictions. Ainsi identifiée, ouverte à tous, affectée de manière « permanente et exclusive » au culte pour laquelle elle fut bâtie, elle marque le paysage urbain parisien. Grâce au roman éponyme de Victor Hugo, elle appartient à l’imaginaire collectif, populaire, désormais mondialement partagé. Cette émotion collective tisse des liens particuliers entre le présent et le passé. Et la construction gothique inscrit encore avec force ses éléments constitutifs dans l’imaginaire architectural du XXIe siècle.