Aldino Moretto a fêté ses cent ans

Aldino Moretto a fêté ses cent ans

Bon pied, bon œil, Aldino Moretto a fêté, entouré des siens dans sa maison au Gabre, ses cent ans. Le centenaire vit seul, s’occupe de son intérieur et est un fidèle lecteur de la bibliothèque du Sautel, dans le village où son fils unique Richard est maire.

Originaire de Portogruaro (près de Venise - Italie), sa famille s’est réfugiée en France, en 1927, pour fuir le régime de Mussolini. Aldino avait alors 2 ans et sa fratrie comptait huit frères et sœurs. Aldino Moretto a vécu plusieurs vies ; domestique de ferme à Roumengoux. Il quittera cet emploi, car il ne sait pas attacher les bœufs. Ouvrier dans une sablière, dans une scierie ; ouvrier agricole dans la dernière exploitation agricole de Dreuilhe chez « la veuve Rougé ». Il travaillera ensuite dans le peigne en corne, avant d’être embauché chez Couquet dans le textile.

À l’âge de 18 ans, il est enrôlé dans le Service du Travail Obligatoire (STO - institué par le gouvernement de Vichy par une loi du 4 septembre 1942 pour répondre aux exigences allemandes de main-d'œuvre). À la faveur du Débarquement en Normandie, le 6 juin 1944,  Aldino Moretto parviendra à s’échapper. Il regagnera l’Ariège à pied en chapardant dans les fruitiers, les champs. Arrivé à Mirepoix, il est arrêté par la milice et ne doit son salut qu’à un milicien connaissant sa famille. Il gagnera Roumengoux en courant et pourra plus tard témoigner du STO.

Plus tard, il épousera Andrée, décédée voici trois ans, et ils auront un fils Richard, une petite-fille Céline et deux arrière-petits-enfants, Nicolas et Hugo. Une vie bien remplie.

Jeudi 13 novembre, Chantal Blazy, Jérôme Duroudier et Franck Farez, adjoints, ont fêté avec lui cet anniversaire autour de bulles et d’un gâteau, et lui ont offert également le livre « Lavelanet, une histoire au fil du temps… » Joyeux anniversaire, Aldino.