17/02/2023
Au stade qui porte son nom, autour de la stèle érigée à sa mémoire, les fidèles équipiers, ses parents, son fils Florian, son frère Christophe, sa famille, ses amis sont venus se recueillir en signe d’amitié et d’affection. Tous les ans, depuis 29 ans, ce sont ses équipiers qui sont à l’initiative de ces témoignages de fidélité, d’amitié, de solidarité et qui célèbrent ce souvenir, cette présence invisible. Car rien n’est plus vivant qu’un souvenir » souligne Antoine Spécia son père.
Antoine Spécia qui nous livre ces quelques lignes : « Depuis ce terrible jour et ce dramatique match du 13 février 1994, ou soudain la terre s’est ouverte ou le soleil est devenu noir, ou s’installa le désespoir ils n’ont rien oublié, ils ne veulent pas oublier, car l’oubli est le véritable linceul des morts! Eric quittait les siens, laissant sa famille, son fils de 8 mois, ses coéquipiers plongés dans un immense désarroi, un profond chagrin. Oui, tant d’années et toujours le même recueillement, les mêmes intenses émotions. Pas la moindre ride, pas le moindre signe d’essoufflement dans cet élan permanent, sans cesse renouvelé. Pour les Amis d’Éric l’amitié a toujours été une responsabilité, jamais une opportunité, car comment imaginer cet extraordinaire respect, cette exceptionnelle amitié, cette magnifique solidarité. Seul le sport peut offrir ce genre de phénomène...Eric passager trop rapide de la vie, footballeur talentueux, chaleureux, aimait la vie avec enthousiasme, la fête (les 3e mi-temps avec les copains), son sport, son travail, son fils, sa famille. Pour ses parents qui ont pris la sombre habitude de voir l’ombre d’Eric vivre en leur solitude, pour son fils Florian, son frère Christophe, le temps n endort pas cette grande douleur, il l assoupit simplement. Mais l’esprit oublie les souffrances quand le chagrin a des compagnons, et que l’amitié le console. Car le deuil c’est pour la vie.Ca ne s’en va jamais et fait progressivement partie de nous, à chaque pas à chaque souffle. Nous sommes au bord du vide, puisque nous cherchons partout le visage que nous avons perdu. Nous sommes venus ici chercher cet amour plus fort que la mort. »
Après de longs moments de recueillement, dans le respect et l’émotion, les fleurs du souvenir furent délicatement déposées. Tous se sont ensuite inclinés avec affection et espérance après une cérémonie sobre et empreinte de simplicité. La famille d’Éric tient à associer à cette cérémonie tous les joueurs et dirigeants(tous sports confondus) trot tot disparus avec une pensée particulière pour Elisabeth Fibla, Jacques Foropon, Manou et Gilbert Goudou, Paul Barou, Georges Pueyo, René Baudru, André Jouy, Aldo Quaglio, René Amathieu, Claudine Loubet, Nicole Ourgaud, Giovanni Spécia. La famille remercie également Marc Sanchez Maire de Lavelanet pour sa présence et son soutien constant, les élus de la Municipalité, les Présidents et dirigeants du football club de Lavelanet.